« Et ce sera l'affaire du siècle ! »

Cette phrase résonne encore et encore dans ma petite tête. L'affaire du siècle. Tu parles. C’était encore une de ces foires à la saucisse ou au plus gros poney de la côte ouest… Rien de très palpitant. Mais bon, il fallait vivre, comme disait ma mère. Je n’y connaissais rien à l’époque. Je voyais mon père rentrer tard le soir, ses lunettes de travers, un look débraillé et son calepin remplit de notes. Et toujours. Je dis bien toujours. Le sourire aux lèvres. Il était heureux de se farcir les foires à la saucisse et au poney de la côte ouest. Pour lui, il faisait le plus beau métier du monde et pour moi… Du haut de mes 7 ans… C’était pareil. Plus tard je serais journaliste, j’aurais des lunettes de travers et un putin de sourire aux lèvres ! Ouais. Sauf qu’en grandissant j’ai comprit un truc. Les papiers sur les foires à la saucisse ça rapporte que dalle. Et quand t’as pas un rond en poche, les gens commencent à moins t’aimer… Ceux de ta famille d’abord. Le jour de mes 16 ans mon père m’a acheté une machine à écrire, j’étais comme un dingue. J’en ai presque pas remarqué l’absence de ma mère. Dommage. Elle a raté un super gâteau. Celui de mes 17 ans était pas mal aussi… Et de mes 18… 19… Elle les a tous raté. Comme mon permis. Mon diplôme. Mon entrée à la Fac…. Pas un mot rien. Juste partie, évaporée… Elle a prit tout ce qu’elle pouvait revendre et même des trucs qui lui servirait pas et pouf… Disparue. Elle a même embarqué le sourire de mon père. Du coup j'ai commencé à me poser des questions. Et ouais à 20 ans il était temps quand même non ? Je n’avais toujours pas changé de rêve. Je ferais comme mon père, je deviendrais Journaliste ! Mais fini les saucisses et les poney ! Au diable ces conneries à deux balles de cambroussard ennuyeux. Pourquoi se taper des miles pour ça alors qu’il y a bien mieux juste sous notre nez… Little Falls. Petite ville des Etats Unis… Je ne pouvais pas rêver mieux !  Cette ville était pleine de petits secrets, de magouilles en tout genre et autres… J’y ferais mon terrain de chasse ! J’avais enfin trouvé mon petit plaisir personnel. Le petit truc qui me collerait un sourire permanant aux lèvres. Je bosserais pour la Gazette de Little Falls, pour la forme, et je ferais en sorte de rendre publique tout ce que les grands (et les moins grands) essayeraient tant à cacher. Oh oui j’allais me faire détester par tout le monde ! Mais cela m’était égale. J’avais l’habitude d’être détesté et considéré comme étant quelqu’un à éviter. Après tout ma mère ne m’avait elle pas abandonnée ? Mes petites amies ne sont jamais vraiment restées longtemps… J’ai même eu un chien un jour qui s’est enfuit, c’est pour dire. Attention habitants de Little Falls, je dépose mes cartons dans le centre ville et je m’occupe de vous ! Et j’espère n’épargner personne !

Alors bonjour moi c'est Ethan. Niveau caractère je suis quelqu'un d'acharner du genre... "C'est mon os, je ne le lâcherais pas" Car oui. Dans la vie il faut être ambitieux et prêt à tout pour avoir ce qu'on veut ! Donc voilà. Ambition, acharnement... On peut dire aussi que je suis passionné ! Que ce soit dans mon travail, que j’aime plus que tout, ou ma vie perso. Certes j’ai plusieurs échecs amoureux à mon actif mais ce n’est pas forcément de ma faute. Quand j’aime, je parle du véritable amour, je suis quelqu’un de très doux, attentionné, romantique, je fais beaucoup d’effort… Un peu trop peut être !
Je suis parfois sans gène aussi ! Enfin c’est ce qu’on me dit souvent… Je ne respecte pas vraiment la vie privée des autres, simplement parce que pour moi, cela n’existe pas ! Si les gens veulent que leur vie reste privée, ils ont qu’à faire plus attention. Avec Twitter, Facebook et tout ça, on oublie totalement les règles de bien séance et on débarque dans un monde sans barrière ! Si je découvre que le voisin se fait la bonne pendant que sa femme fait les courses bah c’est tant pis pour lui ! Il voulait garder ça secret ? Il avait qu’) mieux se cacher ! Je suis comme ça moi. Je suis les gens, je prend des photos, je fouille les poubelles… Eh ! Faut bien que je gagne ma vie !